Auteur, compositeur, interprète et guitariste, Julien Pierson a bien des cordes à son arc musical. Arrivé fraichement dans le programme Club Med Live depuis novembre 2023, il nous raconte son parcours des scènes ouvertes jusqu’aux Resorts en passant par les plateaux de télévision.
De MySpace au conservatoire
“Je ne suis pas tombé dans la musique tout petit. Mais un jour de 2006, j’ai entendu une chanson de Ben Harper à la radio. Elle m’a tellement transcendé que j’ai emprunté une guitare à mon père et j’ai décidé de l’apprendre par moi-même”, raconte Julien Pierson à propos de ses débuts dans la musique. Chanteur, guitariste et grand amoureux de la folk, il poursuit sa route sans prendre le moins cours de solfège ou cours de guitare. “J’ai commencé avec les moyens de l’époque : une tablature trouvée sur internet. J’ai joué cette chanson cent fois à ma famille et à mes amis, puis je suis passé à une seconde chanson et ainsi de suite. Quelque mois après, je m’étais acheté une petite sono et je commençais à faire des scènes ouvertes”, poursuit le chanteur, qui introduit progressivement des sonorités rock puis des instrumentaux électroniques dans sa musique.
Comme le veut l’époque, Julien Pierson lance ensuite un compte MySpace où il poste ses reprises de standards anglo-saxons ainsi que ses compositions musicales. Ce qui attire rapidement l’attention des casteurs d’une émission de télé-crochet extrêmement populaire : La Nouvelle Star, diffusée sur M6 à partir de 2003. “Ça a été une expérience exceptionnelle puisque j’ai fait partie des finalistes. Je me suis fait beaucoup d’amis dans le milieu de la musique et j’ai beaucoup appris. Mais, surtout, j’ai réalisé en regardant mes prestations que j’avais beaucoup de lacunes techniques. Plutôt que de profiter de la vague qui a suivi l’émission, je me suis fait oublier et je me suis inscrit au conservatoire”, se souvient Julien Pierson. Durant trois ans, celui qui s’est construit tout seul, qui a déjà créé sa propre identité musicale et dont la France connaît déjà le visage, retourne sur les bancs de l’école. Avec une grande humilité et une détermination sans faille, il repart de zéro. Ou presque.
Les grands plaisirs et les grosses pluies
Julien Pierson, qui n’a évidemment jamais arrêté de jouer, se remet ensuite en selle et en scène. Il enchaîne les concerts dans les bars, les petites scènes, les plus grandes, et les festivals. “J’adore le fait de jouer dans des endroits de tailles variables et dotés d’ambiances uniques. Cela me permet de rencontrer des gens extrêmement différents, que ce soit les techniciens en coulisse, d’autres musiciens sur scène ou le public en face de moi. Et puis, il y a ce moment magique où les gens se mettent à danser alors qu’ils n’avaient pas l’air ambiancés au début du concert, qu’on les a emmenés avec nous, dans notre univers, et qu’on leur a fait passer notre énergie. C’est une sensation absolument extraordinaire”, explique l’artiste. Il ajoute : “Évidemment, il y a aussi les galères. Les concerts où il faut remballer le matos trente secondes après le début parce qu’il pleut des cordes. Qu’on couvre tout en toute urgence, qu’on vide ses enceintes tant elles sont pleines d’eau. Sans parler des jours où ça ne prend pas, où on a beau s’agiter et que rien n’y fait. Tous les musiciens ont connu ça un jour mais cela ne rend pas la chose plus agréable à vivre”.
Mais le goût de la diversité de Julien Pierson va plus loin. “Je travaille depuis des années avec une association qui aide les enfants en difficulté. Au sein de cette structure, je leur enseigne la musique et nous créons des morceaux ensemble. C’est très important pour moi, cela s’inscrit dans mon envie permanente de faire toujours plus de rencontres, toutes différentes, plus uniques les unes que les autres”, poursuit l’amoureux de la musique folk. Une envie qui l’a aussi poussé à rejoindre la communauté des artistes en tous genres que le Club Med accueille chaque année dans ses Resorts. En effet, depuis l’année dernière, Julien Pierson a intégré le programme Club Med Live et a délivré des performances lives au sein du Resort de Tignes, dans les Alpes, puis de celui d’Opio, en Provence. “Des amis musiciens m’en parlent depuis des années et m’ont convié à me joindre à eux à plusieurs reprises mais le timing ne collait jamais. Et puis, je me suis enfin lancé en commençant par Tignes. Tout était incroyable : le Resort, l’accueil que nous ont réservé les G.O, celui que nous a fait le public. Sans parler du jacuzzi avec vue sur les montagnes et l’incroyable diversité de la nourriture. Pour quelqu’un qui aime autant manger que moi, c’est quelque chose !”, glisse-t-il avec un grand sourire.
Une incroyable expérience pour les artistes
Une fois lancé sur le sujet, Julien Pierson ne s’arrête pas : “C’est un vrai plaisir parce qu’on joue quatre ou cinq fois par semaine, une heure à chaque fois mais pas toujours au même endroit. Parfois dans des endroits calmes, parfois dans des parties du Resort plus festives. Cela nous permet de proposer des sets variés et donc de nous renouveler tous les jours. Et quand on ne joue pas, on a le temps de profiter du Resort et de toutes les activités. C’est vraiment une expérience que je conseillerais à tous les artistes — et que je conseille déjà à tous mes amis du milieu — tant artistiquement qu’humainement”. Et pour cause, à en croire l’ancien gamin passionné de Ben Harper, la bonne humeur est toujours au rendez-vous lorsqu’il joue dans un resort avec ses comparses musiciens. “Le public est toujours facile, tout le monde sourit et s’éclate. Il y a des soirs où ça danse bien, d’autres où c’est plus détendu mais, au final, c’est toujours très positif. Et puis, il y a des morceaux qui marchent toujours au Club Med pour allumer un peu l’ambiance, comme ‘Twist and Shout’ des Beatles, c’est imparable”, affirme Julien Pierson. “C’est pareil en dehors de la scène où on sympathise facilement avec les G.M comme avec les G.O. La première fois que je suis venu, j’étais accompagné de deux amis musiciens qui sont sortis dès le premier soir tandis que j’allais me coucher. Le lendemain, ils connaissaient tout le monde et on a passé une semaine incroyable en compagnie des équipes. À Opio, j’ai aussi rencontré d’autres musiciens que je connaissais, ainsi que des techniciens adorables et talentueux avec qui nous avons beaucoup échangé et ri”, s’amuse-t-il avant de conclure : “La musique est une chose qui se partage de bien des manières, qui fait partie de l’ambiance des vacances.”