Connue pour la splendeur tropicale de leur nature, les Maldives cachent un secret réservé à certains initiés de la glisse : c’est l’un des spots de surf les plus incontournables du monde. Nous avons donc demandé à Ihusan Mohamed, Responsable Excursions au Resort Club Med de Kani et passionné de glisse aquatique depuis son plus jeune âge, de nous dire pourquoi.
Un décor propice à un retour aux sources
Ceux qui connaissent un peu le monde du surf le savent : ce n’est pas seulement un sport de glisse, c’est une communion avec la nature. Sur une planche, pas de portable, pas d’emails, pas de charge mentale. Juste un être humain seul avec sa planche de surf, les vagues et l’Océan dans toute leur puissance. Il s’agit d’ailleurs précisément de ce qui a fait passer ce sport ancestral d’Hawaï et Tahiti jusqu’à la Californie puis à l’Europe et le reste du monde. Longtemps considéré comme élitiste, technique et un peu “roots”, il connaît aujourd’hui un succès planétaire chez les enfants, les adolescents et les adultes de tout âge. Et pour cause, le besoin de déconnexion n’a jamais été aussi important qu’à notre époque.
Toutefois, les adeptes de cette discipline ne sont pas toujours debout dans le creux d’une immense vague qui se referme sur eux. Loin de là. Ils passent en réalité la plupart de leur temps assis sur leur planche à attendre la vague ultime. Ils sont donc toujours à la recherche de spots plus beaux les uns que les autres pour profiter de la vue durant ces moments méditatifs. Or, les Maldives correspondent parfaitement à cette définition. “Je ne vous apprends rien en vous disant que les Maldives sont connues pour leurs plages de sable blanc et leurs eaux turquoises. Mais tant qu’on n’est pas venu le voir de ses propres yeux, on ne peut pas réaliser l’ampleur de cette beauté. C’est tellement impressionnant qu’ici, les gens disent que l’archipel représente ‘le côté ensoleillé de la vie’”, explique Ihusan Mohamed.
D’ailleurs, Ihusan sait de quoi il parle. Né dans le petit village maldivien de Thulusdhoo, connu mondialement pour la vague appelée “Cokes”, il surfe depuis sa plus tendre enfance dans la région. Il connaît chaque recoin, chaque récif et chaque vague des Maldives. Et, à en croire ses mots, il ne s’en lasse jamais : “J’étais très jeune la première fois que je suis monté sur un surf, j’ai donc fait ça presque toute ma vie. Pour moi, surfer une vague est, a toujours été, et sera toujours, une expérience à couper le souffle. C’est une façon de s’exprimer et de révéler sa vraie nature”. A la fois sportif, émotionnel et créatif, le surf tient aussi bien de la communion avec la nature qu’avec soi-même. Au point que, dans l’adversité exaltante de ce sport, les caractères se révèlent. Les acharnés remontent sans cesse sur la planche malgré les chutes et les grands sensibles se transcendent chaque fois un peu plus. Quant aux créatifs, ils apprennent à apprivoiser la gravité et la force de la nature pour en tirer une glisse qui tiendrait presque de l’œuvre d’Art. La plupart des surfeurs font d’ailleurs partie de plusieurs de ces catégories à la fois.
Des vagues pour tous les niveaux
Si Ihusan et tous les enfants des Maldives peuvent surfer dès leur plus jeune âge, c’est parce que l’archipel offre des vagues pour tous les niveaux. “Pour les débutants ou les surfeurs intermédiaires, il existe quatre typologies de vagues accessibles depuis la côte et elles ont toutes des noms amusants. D’abord, il y a les “baby Chickens”, soit les “bébés poulets”. Ensuite, il y a les “Honkeys inside” et les “Tombstones”, que l’on pourrait traduire par “pierres tombales”. Enfin, il y a les Ninjas, qui caractérisent une certaine houle mais dont le nom parle de lui-même”, décrit le jeune Responsable Excursions du Resort Club Med de Kani.
“Quant aux surfeurs plus confirmés, voire très expérimentés, ils peuvent s’amuser sur 6 “shore breaks” (une vague qui se brise près du rivage) différents, tous situés autour de l’atoll de Malé du Nord, à quelques encablures du Resort. Pour commencer, ils peuvent aller surfer les “Chickens” et les “Honkeys” qui sont les grandes sœurs des “baby Chickens” et des “Honkeys inside”. Ils peuvent ensuite enchaîner sur les “Cokes”, à proximité du village d’Ihusan, puis passer aux “Sultans” ou aux “Jails” (les prisons) ou encore à la partie difficile des Ninjas”, explique encore le Maldivien. Ihusan les a toutes affrontées au moins une fois dans sa vie et sait à quel point la variété de ces vagues constitue une richesse naturelle exceptionnelle. En effet, rares sont les endroits où les surfeurs de tous niveaux peuvent s’amuser. Certaines destinations de glisse ne comprennent que des spots trop techniques pour les débutants tandis que d’autres sont trop calmes pour les experts. C’est ce qui rend les Maldives aussi uniques dans le monde du surf. On peut y venir pour se lancer dans le surf, pour s’amuser tranquillement sur sa planche, pour se perfectionner ou pour prendre des vagues très techniques. Ihusan ajoute : “Les Maldives pourraient être considérées comme l’endroit idéal pour les surfeurs car, lorsque les conditions sont bonnes, nous pouvons avoir les vagues les plus parfaites au monde. Ce paradis convient également à tous les niveaux de surf, y compris les pros. Des surfeurs aussi prestigieux qu’Anne Dos Santos, Connor O’Leary ou Felicity Palmateer viennent régulièrement s’entraîner ici.”
Un resort idéalement situé et des activités pour tous
Le surf a beau être l’un des sports les plus grisants du monde, c’est aussi une discipline incroyablement éprouvante sur le plan physique. Pour profiter d’un séjour consacré à chevaucher les vagues, il est important de bien se reposer entre les sessions. Et pour cela, rien de mieux que de profiter des deux kilomètres de la plage privée du Resort Club Med de Kani. Mais aussi des nombreuses autres activités qu’il propose : du snorkeling pour explorer les fonds marins, des rencontres avec les incroyables raies mantas qui peuplent les eaux, des parcours sous-marins Mobireef, du jet surf, du ski nautique, du vélo aquatique ou encore des dîners à la belle étoile pour profiter des beautés nocturnes de ce cadre.
Si vous avez choisi les Maldives pour vous consacrer au surf et que vous souhaitez optimiser vos sessions, la localisation du Resort Club de Kani est idéale : “Nous avons la chance de bénéficier d’une situation géographique exceptionnelle. Nous sommes à quarante minutes de la capitale en speed boat (bateau rapide) tout en étant proches de tous les spots de surf, qui sont tous répartis autour de l’atoll de Malé du Nord. Cela permet d’alterner entre les différents types de vagues que l’on a envie de surfer quand on se lève le matin”, conseille Ihusan.
Trois packages de cours de surf
Bien évidemment, avec une situation pareille, le Club Med Kani propose des cours pour tous les niveaux. Comme l’explique le Responsable Excursions : “Nous avons trois offres différentes. La première : “Beginner surfers”, commence par des cours sur la plage. Ils portent sur la façon de se tenir debout sur la planche et de ramer. Puis, nous les emmenons d’abord sur le bord, pour qu’ils s’entraînent sur les mousses, les vagues qui ont déjà cassé. Ainsi, ils peuvent apprendre à se lever et à surfer la vague en fonction de leur aisance naturelle. S’ils progressent bien, les moniteurs les emmèneront sur de plus grosses vagues.” Il poursuit : “Le second niveau : “Intermediate Surfers”, est destiné aux surfeurs ayant un peu d’expérience et qui veulent progresser ou améliorer certains points techniques avec les moniteurs. Ces derniers les emmènent sur les spots les plus adaptés à leur niveau en voiture ou en bateau. Enfin, le niveau “Advanced surfers” est réservé aux surfeurs expérimentés qui savent maîtriser leurs planches. Nous les accompagnons sur les spots les plus fantastiques et les vagues les plus impressionnantes. Le plus souvent, ce sont des gens qui reviennent régulièrement aux Maldives parce qu’ils aiment surfer ici”. En réalité, les seuls à ne pas pouvoir se lancer dans le surf aux Maldives sont les enfants de moins de 10 ans. “Les vagues sont des vagues de récifs et les courants sont parfois très forts. Il faut donc que les surfeurs puissent ramer assez fort avec leurs bras pour remonter ces courants. Heureusement, il reste de très nombreuses activités pour celles et ceux qui sont trop jeunes pour débuter. Ils reviendront pour le surf plus tard !”, conclut Ihusan Mohamed. Bref, tout vient à point à qui sait attendre. Parfois quelques années pour grimper sur une planche, parfois quelques minutes pour surfer la vague parfaite.