Connue pour être l’une des étapes incontournables du Tour de France, l’Alpe d’Huez est devenue au fil des années un passage obligatoire pour tous les passionnés de vélo sur route. Chaque année, ils sont de plus en plus nombreux à venir faire l’ascension de ses nombreux itinéraires. Nous avons demandé à deux experts du sujet de nous expliquer pourquoi.
Une montée mythique en vélo de route
“La première raison de ce succès, c’est bien évidemment la dimension mythique de l’Alpe d’Huez. Toutes celles et tous ceux qui ont regardé le Tour de France dans leur vie, même un tout petit peu, ont vu des images de la montée des vingt-et-un virages”, explique Louis Martin, moniteur de vélo au Resort Club Med de l’Alpe d’Huez. “Pour beaucoup de passionnés, cette montée figure sur la liste des choses à faire sur un vélo. Il faut l’avoir fait”, poursuit celui qui a découvert cette activité auprès de son père, en pédalant mais aussi en regardant les épreuves de la grande boucle durant les étés de son enfance. Tout comme Thomas Deconihout, grand ami de Louis et responsable adjoint des activités de montagne dans les bureaux du Club Med à Lyon : “Grâce au Tour de France, qui est le deuxième événement sportif le plus regardé du monde après les Jeux Olympiques, c’est devenu la montée la plus célèbre du monde. Il y a les panneaux, le podium à l’arrivée, c’est un incontournable. Mais c’est loin, très loin, d’être le seul itinéraire de vélo de route de l’Alpe d’Huez. Ce n’est d’ailleurs pas le plus beau du coin”.
Des routes multiples et variées
“La seconde raison de venir faire du vélo de route à l’Alpe d’Huez, c’est tout ce qu’il y a autour de la montée. C’est une région qui propose une incroyable variété de routes différentes. J’ai fait beaucoup de vélo dans les Alpes et c’est l’un des meilleurs spots pour rayonner et faire un itinéraire différent chaque jour”, poursuit Louis Martin qui sillonne la région seul ou avec des groupes depuis des années. Grands cols, petits cols, dénivelés très forts ou plutôt faibles, grandes voies goudronnées ou petits chemins aux frontières du VTT, les options sont tellement nombreuses qu’elles suffisent à occuper des années de séjours consacrés au cyclisme. “On peut revenir sans s’ennuyer, au point que certains GM y reviennent régulièrement. Parfois même, ils se rencontrent ici puis ils organisent leur séjour suivant ensemble. Même moi, après toutes ces années, il m’arrive encore de découvrir de nouveaux endroits, de les explorer puis d’y emmener des groupes de passionnés, surtout ceux-là”, raconte encore le moniteur de vélo spécialisé dans les itinéraires sur route.
Des paysages à couper le souffle
Bien évidemment, ces routes ne seraient pas aussi séduisantes si elles n’étaient pas aussi superbes. “Selon les routes, la vue change mais elle est toujours aussi belle. Sur certaines, on roule avec la vue sur les glaciers pour nous accompagner. Sur d’autres itinéraires, on roule sur ce qu’on appelle des routes en balcon qu’on ne voit nulle part ailleurs. C’est-à-dire que la falaise est juste à côté, à quelques mètres de nous, avec un panorama à couper le souffle. Enfin, certains sentiers moins bien entretenus permettent d’accéder à des zones difficiles à atteindre autrement et de profiter de paysages de montagne particulièrement rares. En termes d’impact et de souvenirs, c’est vraiment une montagne unique, qui crée des souvenirs tout aussi uniques”, indique Louis Martin qui ne lasse jamais de ces vues. Ce genre de sentiment que provoque les endroits qu’on n’oublie jamais, ceux qui laissent une trace indélébile dans notre esprit.
Un Resort Club Med parfaitement situé et équipé pour la pratique du vélo de route
Que l’on soit déjà un expert du vélo de route ou que l’on vienne à l’Alpe d’Huez pour s’y essayer, il faut un camp de base adapté. “Au niveau des routes, le Resort Club Med est parfaitement situé. Il est à la croisée des chemins. Il y a la montée de l’Alpe mais aussi l’arrivée du col de Sarenne, ce qui permet d’avoir deux départs et deux arrivées différentes pour rejoindre les différents itinéraires dont on a parlé précédemment”, analyse Thomas Deconihout. “Il offre également une vue à 180 degrés sur la vallée et les glaciers”, complète Louis Martin. “Et puis, au niveau diététique, le Resort propose une offre variée et healthy, avec des options végétariennes et véganes pour celles et ceux qui le souhaitent. On peut se restaurer à n’importe quelle heure en fonction de ses sorties. On peut même demander des barres de céréales, des gâteaux emballés et des bouteilles d’eau pour être sûr de ne manquer de rien”, rappelle le responsable adjoint activités montagne.
Des cours de vélo de route pour tous les niveaux
À cela s’ajoutent des cours pour adultes pour tous les niveaux, la seule condition est de tenir sur un vélo. “Tous les après-midis, les moniteurs organisent des cours d’initiation au vélo de route. Cela leur permet d’évaluer le niveau des participants en leur demandant leur rapport au cyclisme, leur expérience, leur nombre de sorties hebdomadaires, leur kilométrage, etc. en leur posant quelques questions. Sur cette base, ils forment des groupes de niveaux”, décrit Thomas Deconihout. Et d’ajouter : “Les plus performants peuvent rejoindre les sorties du matin où le groupe attaque des cols allant du moyennement difficile au très difficile, avec des vues tout à fait exceptionnelles”. Quant aux débutants, ils peuvent participer à l’activité de l’après-midi. “Nous avons une piste cyclable parfaitement sécurisée où ils peuvent apprendre à utiliser les vélos de route avec leurs pédales automatiques et les chaussures qui se clipsent dessus. Ensuite, on commence par rouler sur du plat puis, au fil de la semaine, on passe sur de petits cols avec des dénivelés allant de 300 mètres à 500 mètres. Parfois plus lorsque le groupe évolue bien. Certains GM progressent très vite, en quelques jours. Ils sont les premiers à en être surpris et ils y prennent beaucoup de plaisir”, se réjouit Louis Martin. Il continue : “Les cyclistes confirmés viennent souvent avec leur vélo. Mais pour les autres, le Resort prête tout le matériel nécessaire, notamment des vélos de route de montagne parfaitement équipés”. Ce qui veut dire qu’ils comportent des pignons plus petits à l’avant et des cassettes de trente-deux ou trente-quatre dents à l’arrière. “Cela permet d’avoir un meilleur développement, de monter plus facilement en tournant plus facilement les jambes. Même avec une condition physique moyenne, on avance dans les cols. Doucement, certes, mais on avance. Et avancer, c’est le plus important”, affirme Thomas Deconihout.
Se vider la tête et faire du bien à son corps
Et pour cause, de l’avis des deux hommes, les bienfaits du vélo de route commencent quand on avance. “En montée, le corps passe en mode automatique, on fournit un effort physique mais on a le temps de se concentrer sur le paysage. C’est quelque chose qui vide complètement l’esprit et qui permet rapidement de gagner en capacité musculaire, respiratoire et cardiaque. En descente, on voit moins le paysage car il faut se concentrer sur le pilotage mais le plaisir est intense, profond. C’est une autre façon de se vider l’esprit mais elle est tout aussi efficace”, développe Thomas Deconihout, qui ne pourrait plus vivre sans cette activité dans son quotidien. Quant à Louis Martin, il conseille à tous ceux qui hésitent de se lancer : “Seul, ça permet de se faire du bien physiquement tout en se débarrassant de la charge mentale. Tandis qu’en groupe, ça permet de créer des liens, de partager un effort physique intense. Au point que, le soir, après une sortie, les groupes et les moniteurs prennent souvent l’apéritif ou dînent tous ensemble avec leurs familles, avec cette expérience commune comme liant. C’est une belle chose, une chose rare.” Bref, il ne vous reste plus qu’à vous lancer et à trouver votre groupe.