À la fois stimulants, énergisants, un peu effrayants mais transcendants, les sports extrêmes séduisent de plus en plus d’amateurs d’activités physiques. Nous avons donc demandé à un expert de nous expliquer comment se lancer à la découverte des sensations fortes sans danger et avec passion.
Des sports extrêmes mais populaires
Rafting en eaux vives, saut en parachute, surf sous toutes ses formes, escalade, canyoning ou encore parapente, nombreux sont les sports qu’on qualifie d’extrêmes. S’ils sont très différents les uns des autres, ils entrent tous dans une même catégorie, définie par la plupart des grandes organisations sportives. Ce sont des activités physiques réalisées pour tester et dépasser les limites physiques naturelles du corps humain et les obstacles environnementaux. Encore très marginaux il y a quelques décennies, ces sports se sont répandus dans tous les pays du monde en fonction des richesses naturelles, géologiques et topographiques de chacun. Tant et si bien qu’une étude — menée par le site Real Research News en 2023 sur 90 millions de personnes à travers le monde — révèle que 53,4% d’entre elles ont déjà pratiqué un sport extrême au moins une fois dans leur vie
Des activités vivantes et en évolution
Pour Pierre-Yves Fasola, surnommé PYF, à la fois moniteur de ski, guide de rivière, moniteur d’escalade et directeur technique d’une école de ski aux Arcs 1600, les raisons de cette popularité sont claires : “Contrairement aux autres sports, nous sommes toujours dehors, pas enfermés sur un terrain, un court ou dans un gymnase. Le milieu qui nous entoure est vivant, toujours en changement, toujours en train d’évoluer. Les conditions climatiques varient, ce qui rend chaque sortie unique. Un peu comme un voyage, qui sera différent même si on passe deux fois au même endroit”. Mais ce ne sont pas les seules raisons. Toujours selon la même étude, 33% des répondants se sont dirigés vers ces sports parce qu’ils estiment qu’ils ont plus de bienfaits physiques que les autres. 36% les ont quant à eux choisis pour leurs bienfaits psychologiques, notamment l’apprentissage de la résilience et le fait d’affronter ses peurs.
Des sensations et de la sécurité
En effet, les sports appartenant à la catégorie dite extrême provoquent naturellement quelques frayeurs à celles et ceux qui sont tentés de s’y essayer. Ne serait-ce que par la façon dont on les désigne. C’est pourquoi Pierre-Yves Fasola préfère un autre terme : “Je préfère parler de sports de plein air car la pratique extrême de ces activités ne concerne qu’environ 2% des gens. Les autres, les groupes que nous encadrons, qu’ils soient débutants ou confirmés, pratiquent les mêmes sports, vivent les mêmes sensations fortes de plein air, mais ils le font en toute sécurité grâce à notre expérience, notre connaissance des lieux et des activités”. Il poursuit : “La première de nos missions est de comprendre les groupes, leurs envies, niveaux et leurs compositions. Il arrive souvent que des gens ne réalisent pas qu’ils vont être mouillés alors qu’ils sont inscrits pour une session de canyoning ou de nage en eaux vives. On commence donc par leur expliquer ce qu’on va faire, comment on va le faire, avec quelles conditions de sécurité. Ensuite, on peut passer à la suite.”
Une expérience adaptée
La suite, comme le dit Pierre-Yves, est la création d’une expérience adaptée au groupe : “En rafting par exemple, 95% des gens que nous recevons n’en ont jamais fait. En fonction de leur âge, de leur niveau sportif et de leur envie de sensations fortes, nous allons adapter le parcours, faire rebondir sur quelques rochers ou sur beaucoup plus, retourner le bateau ou pas, prendre des rapides ou les contourner, et ainsi de suite. Et si durant le parcours, on réalise qu’on les a un peu sous-estimés, on peut faire évoluer les choses. Ou, si le groupe comprend des gens avec des envies différentes, on peut arrêter le raft un moment pour les emmener faire des plongeons afin que ceux qui veulent faire quelque chose d’un peu plus fou le puissent et que les autres puissent se reposer un peu. Enfin, bien sûr, si nous avons un groupe ultra confirmé, on peut les emmener faire des parcours où ils pourront s’éclater, que ce soit en rafting, en canyoning ou en escalade. Mais ce qui est certain, c’est qu’ils repartiront heureux, la tête remplie de souvenirs”. Bref, comme le confirme l’expert des sports de plein air, la plupart de ces disciplines sont accessibles à tous les profils, à condition que les encadrants adaptent leur offre.
Une offre riche et ouverte à tous
C’est précisément ce qui est proposé aux G.M des Resorts Club Med qui sont partenaires de la base de rivière que gère Pierre-Yves Fasola : les Arcs Panorama et Peisey-Vallandry. “Toutes les activités que j’ai mentionnées sont disponibles, sans exception. La seule condition pour les sports de plein air aquatiques est de savoir nager et d’avoir une condition physique sans problème particulier. On commence donc à accueillir les enfants vers 7 ou 8 ans et il n’y a pas de limite d’âge tant qu’on est en forme”, précise encore PYF. “D’ailleurs, nous avons des programmes spécialement adaptés aux enfants et aux adolescents. Ce sont des journées avec deux activités, une le matin et une l’après-midi, qui sont proches l’une de l’autre afin d’éviter aux jeunes de passer la journée dans un bus. Escalade le matin, pique-nique au bord d’un lac puis rafting sur la rivière par exemple. Mais bien sûr, comme les adultes ils ont accès à tout ce qui les intéresse, que ce soit les parcours découvertes ou les parcours sensations”.
Apprendre à se lancer
Face à cette offre à la fois simple, diversifiée et adaptable, difficile de ne pas être tentés. Et c’est d’ailleurs le conseil que donne Pierre-Yves Fasola à tous ceux et toutes celles qui hésitent à s’essayer à ces sports extrêmes ou sports de plein air: “Lancez-vous ! C’est magique ! Car même si on ne se met pas en danger, on est obligé de sortir de sa zone de confort. C’est un sentiment d’accomplissement incroyable, ça procure une certaine fierté, une autosatisfaction unique. Tous les sports ne plairont pas à tout le monde mais chacun trouvera chaussure à son pied. Surtout avec des encadrants passionnés.”